Le développement économique important que connaît le Maroc, s’est traduit ces 10 dernières années par une évolution importante de l’activité portuaire notamment celle du conteneur. Ainsi, à fin octobre 2007, une hausse particulière de 20% a été enregistrée par rapport au trafic des conteneurs au niveau du port de Casablanca.
En effet, cette hausse enregistrée en 2007 dépasse largement la moyenne annuelle d’évolution constatée pendant les années allant de 2002 à 2006 (estimée à 10%).
En raison de cette évolution rapide de l’activité des conteneurs, la capacité des installations portuaires du port de Casablanca, qui était jusqu’à 2007 de 700.000 EVP (équivalent vingt pieds), a été atteinte :
Deux années avant la date prévisionnelle ;
Un an avant le début d’exploitation des nouvelles infrastructures en cours de réalisation qui devraient rehausser la capacité du port à un million d’EVP (1.000.000 de conteneurs) ;
Un an avant le début effectif de l’activité import/export des conteneurs par le port de Tanger-Med qui aurait prévu de faire migrer entre 200.000 et 300.000 EVP du port de Casa vers ce nouveau port.
L’analyse des différentes données laissait présager que cette tendance haussière de l’activité des conteneurs allait se maintenir encore pour les années à venir, avec des taux relativement élevés, vu l’accélération des programmes de développement au Maroc, le démantèlement tarifaire progressif, la libéralisation du transport maritime, etc.
Cette situation a eu un impact négatif sur le délai de séjour des marchandises, et partant, sur le coût des transactions supportées par l’ensemble des partenaires économiques et sociaux.
A cet effet, et afin de palier à ce dysfonctionnement, le Gouvernement marocain a décidé de mettre en œuvre un programme d’actions immédiates (feuille de route signée par les ministres concernés à savoir : Ministre du Transport et de l’Equipement, Ministre de l’Economie et des Finances, Ministre du Commerce Extérieur) visant à répondre à deux principaux objectifs:
a. Un développement plus rapide des infrastructures, superstructures et équipements pour répondre aux besoins du trafic additionnel;
b. Une réduction du délai de séjour des conteneurs, qui était jusqu’en 2007 de 13 jours au port de Casablanca (délai élevé par rapport aux pratiques dans les ports similaires), pour le ramener dans un premier temps à moins de 8 jours, ainsi qu’une amélioration de la qualité de service du transit portuaire pour les opérateurs économiques.
Ainsi, et de part sa position stratégique, la douane en tant que maillon central dans le processus de dédouanement et de passage des marchandises, a mis en place un plan d’action opérationnel en collaboration avec les autres intervenants privés et publics, compagnies maritimes, exploitants portuaires, transitaires, opérateurs économiques, transporteurs, départements ministériels concernés.
Ledit plan d’action comprend également des solutions apportées à d’autres dysfonctionnements entravant l’évolution de l’action douanière et partant, impactant négativement la qualité du service rendu (système d’information obsolète, capital humain insuffisant sur les plans quantitatif et qualitatif, procédures lourdes et complexes, espaces d’accueil inadaptés, relations avec les partenaires non institutionnalisées au niveau régional, etc...).
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