La Tunisie connait depuis plusieurs années un développement et une mise à niveau de tous les secteurs économiques du pays (industrie, télécommunications, infrastructures …) mais également dans le secteur administratif où un certain nombre de mesures ont été entreprises pour la rendre en adéquation avec le niveau de développement atteint par les secteurs économiques. L’on peut citer à titre d’exemple la mise en place de l’administration électronique, la généralisation auprès de tous les départements ministériels de bureaux de relation avec les citoyens, la mise en place d’un guichet unique et d’un interlocuteur unique de l’administration au service du citoyen…
Cependant, les services d’accueil (front offices) relevant des services publics n’ont pas été en mesure de suivre ce rythme de développement et sont restés en-deçà des exigences et des attentes des citoyens et des entreprises industrielles, notamment en ce qui concerne l’accessibilité des locaux, le respect des règles d’hygiène, le respect des délais, l’affichage, l’information...
Cette situation donne souvent lieu à des plaintes de la part des citoyens qui se considèrent toujours comme étant des administrés et ne peuvent de ce fait bénéficier d’un accompagnement adéquat de la part de l’administration : il y a toujours un papier qui manque à leur dossier et, si ce n’est pas le cas, l’agent du guichet n’est pas à son poste ou ce n’était pas du tout le bon guichet. Les demandes de renseignements, que ce soit par téléphone ou par courrier, sont presque toujours infructueuses, et les files d’attente interminables.
Les « front offices » oublient souvent qu’ils sont au service des usagers et donnent l’impression que ce sont les usagers eux-mêmes qui sont à leur merci.
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